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« Le quinoa fait un bon précédent au blé « Le quinoa fait un bon précédent au blé »

Anthony Lascaud a introduit la culture en 2008. Cette année, il en a semé 15 ha derrière un maïs semence.

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Avant de revenir sur l’exploitation familiale de Meigné-le-Vicomte (Maine-et-Loire), Anthony Lascaud, 40 ans, était technicien à la CAPL. Autant dire qu’il était aux premières loges pour participer au développement du quinoa d’Anjou. « Les premiers contrats ont été proposés en 2009, j’ai démarré cette année-là », précise l’agriculteur qui exploite 260 ha en société.

Anthony et son associé, Charles Chateigner, pratiquent une agriculture de conservation. Ils cherchent à allonger leur rotation et développent une dizaine de productions. « Le quinoa est gourmand en azote, tout en en restituant, explique Anthony. Il fait un bon précédent au blé. Toutefois, cette culture se conduit comme aucune autre. Depuis 2009, nous travaillons sans herbicide. Il n’y a pas de produit homologué et la CAPL a choisi de ne pas demander de dérogations. Quant aux insecticides, le cahier des charges autorise uniquement les pyrèthres en cas de forte pression et avant floraison. »

Cette année, les deux associés ont semé 15 ha de quinoa. Une variété à grains blancs implantée derrière un maïs semence. La parcelle retenue n’est pas la plus facile de l’exploitation. C’est une ancienne carrière de faluns, recouverte de seulement 30 cm de terre végétale. « Elle dessèche très vite. Sans irrigation, ce n’était pas jouable », précise l’exploitant.

Début novembre, le maïs semence récolté, Anthony a déchaumé, puis semé un couvert multi-espèces. Semé tard, peu vigoureux (± 80 cm), le mélange à base de vesces, lentilles et féverole a été détruit, début février, au déchaumeur à disques. Après ce chantier, l’agriculteur a réalisé deux faux-semis à quinze jours d’intervalle. L’objectif visé était de faire lever le maximum d’herbes, mais aussi la graine du quinoa étant petite, d’affiner le lit de semence.

1,12 t/ha de rendement

Retardée par un épisode de pluie, la culture a finalement été semée au combiné herse rotative-semoir, le 28 mars. « C’est très tard ! Dans la région,  l’essentiel des semis est terminé fin février », situe Anthony.

Au moment du semis, l’agriculteur a incorporé 100 kg de kiesérite et 200 kg de polysulfate. L’azote (180 unités au total) a été apporté sous forme d’urée en deux fois, avant le semis, puis mi-mai. « Je fais en sorte de caler le deuxième apport juste avant une pluie, pour être sûr qu’il soit valorisé. » Au 30 juin, la culture avait aussi été irriguée deux fois ; le 28 mai avec un apport de 23 mm et le 20 juin à 25 mm.

Cette année, compte tenu du semis tardif, Anthony prévoit de récolter son quinoa en août. La culture est connue pour sa variation de rendement, qui peut être élevée », rappelle l’agriculteur qui, l’an dernier, a obtenu une productivité moyenne de 1,12 t/ha. Mais Anthony Lascaud a aussi connu une année à 500 kg/ha et réalisé sa meilleure récolte en 2015, avec 2,9 t/ha. Anne Mabire

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